L’ambiance est électrique et joyeuse ce matin chez Leonard : après 4 semaines intenses de préparation, les 17 aspirants intrapreneurs s’apprêtent à présenter leurs idées de nouveaux business devant le comité de sélection du parcours Intrapreneurs du groupe VINCI. Le comité, présidé par Philippe Dewost est composé de dirigeants de différentes filiales du groupe et d’entrepreneurs externes. Les aspirants ont été présélectionnés parmi 70 candidats.
Aujourd’hui, ils ont 10 minutes chacun pour convaincre le comité de sélection : 5 minutes de « pitch » appuyé par une présentation, puis 5 minutes de questions-réponses avec les membres du comité. Les critères de sélection ? Le potentiel de busines, sa transversalité au sein des pôles de VINCI, le profil entrepreneurial du porteur ou de l’équipe.
Objectif : intégrer le parcours d’incubation, qui leur permettra de valider la faisabilité de leur projet, de rencontrer des clients potentiels, de s’ancrer dans l’écosystème du groupe et de concevoir une Proof Of Concept (POC). Pour cela, Leonard leur a mis à disposition un accompagnement sur mesure. Chaque porteur de projet incubé y consacrera 20% de son temps de travail. Il sera suivi par un coach et aura accès aux ressources internes du groupe VINCI, soit potentiellement l’expertise de… 195 000 collaborateurs dans le monde.
Des intrapreneurs aux profils variés
Les profils des intrapreneurs sont extrêmement variés cette année. Comme le souligne Didier Deschanel, directeur de l’innovation chez EUROVIA et membre du comité : « Les deux premières promotions avaient surtout attiré des personnalités aux carrières déjà avancées, qui mûrissaient leurs projets depuis des années. Leonard leur avait enfin ouvert la possibilité de les mettre en œuvre. Cette promotion, au contraire, regroupe des profils différents du point de vue de l’âge et de la maturité des projets. »
Les candidats viennent tous d’entités différentes du groupe, et même d’autres pays : on passe du français à l’anglais sans difficulté. Lance, originaire de Nouvelle Zélande, est en échange au sein de VINCI Construction Terrassement pendant une année ; Dominic, lui, vient de Sixense à Londres ; André, d’origine brésilienne, travaille pour VINCI Construction Hydraulique à Nantes ; Mathieu, lui, est basé à Lyon.
Diversité des entités, mais aussi des postes. Pour la première fois, 2 ouvriers ont proposé des idées, et l’une d’entre elle est présentée ce jour. En travaillant sur les chantiers, Moussa Conte a fait un constat : du mate. De passage en Guinée, son pays d’origine, il a identifié l’opportunité d’y revendre ces matériels. Nicolas Jovert, directeur d’agence d’une filiale d’Eurovia, l’accompagne dans son projet depuis ses débuts.
Le parcours Intrapreneurs de Leonard : une opportunité hors du commun
Parfois, ce sont leurs collègues et supérieurs qui les ont encouragés à venir, ou d’anciens candidats qui ont eu l’occasion de percevoir l’énergie de ce programme en y postulant.
« Pendant un entretien de carrière, mon RH m’a fait comprendre que si j’avais cette envie de pousser les murs et d’explorer les pistes, Leonard était fait pour ça. Je suis sorti de mon entretien et le lendemain, j’ai candidaté. »
Kheir-Edine Nasrallah, porteur du projet « AllsPitality -Hébergement pour collaborateurs ».
Leonard leur apparaît comme un cadre idéal pour monter un projet d’ampleur.
« Ce qui est intéressant avec Leonard, c’est que si on va sur quelque chose d’innovant, on ne va pas avoir de regard en coin : « Il fait de la construction et veut faire aller vers l’intelligence artificielle, pour qui se prend-il ? » Au contraire, c’est un environnement bienveillant et propice à l’innovation. »
Mathieu Devillers, porteur du projet « sAIfe sur les chantiers »
Pour beaucoup, Leonard est une occasion rêvée et tant attendue de monter un projet tout en gardant une certaine sécurité.
Ces entrepreneurs dans l’âme sont venus ici pour résoudre des problèmes auxquels ils ont été confrontés au quotidien ou pour porter un projet de business lié aux activités du groupe VINCI qui n’est pas encore développé. Au sein de leurs entreprises, ils ont déjà testé des choses et veulent passer à l’échelle supérieure.
Des projets transversaux, ambitieux et éthiques
Ce qui marque dans ces projets, c’est l’ampleur de leur ambition : sans le groupe VINCI et les ressources qu’il implique, tant du point de vue du soutien financier que du croisement des connaissances, aucun d’entre eux ne pourrait voir le jour.
« I like to change the way things are »
Dominic Walking, porteur du projet « Sustainability Mapper »« Ce qui m’intéresse chez Leonard, c’est de pouvoir proposer un projet qui va intéresser tout le groupe et de créer un nouveau business. »
Alexandre Cousin, porteur du projet APPIA
Si les projets sont variés, on retrouve des thèmes communs. Ainsi, dans les technologies de construction, l’intelligence artificielle revient souvent. Elle apparaît comme pouvant adresser des besoins identifiés, qui renvoient à des tâches répétitives et cognitives.
Puis, une ambition écologique à travers l’optimisation des ressources. Autre thème cher aux candidats : la sécurité. Sécurité de la data, mais aussi des travailleurs.
« Je vise le zéro incident sur les chantiers. Mon projet comporte de multiples enjeux : éthique, financier et commercial. »
Mathieu Devillers
Cette année le parcours intrapreneurs va incubé un projet de social business. La porteuse, Christelle, souhaite développer l’insertion dans les activités de maintenance, d’exploitation, de multiservices.
« Je veux permettre à des personnes éloignées de l’emploi de monter en compétences et les faire accéder à des contrats stables et pérennes. J’ai aussi pour ambition de féminiser l’insertion professionnelle. »
Christelle Bullio, porteuse du projet « Build’IN social solutions »
Et la suite ?
Après 4 mois d’incubation, les intrapreneurs présenteront leur projet devant un comité d’accélération composé d’investisseurs et de membres du comité exécutif. Si le business model convainc le comité, le projet sera pendant 4 mois accompagné, le porteur dédiant jusqu’à 100% de son temps.
«Nous avons la chance de bénéficier de l’expérience de la première promotion, qui a suivi l’ensemble du parcours. 2 intrapreneurs ont lancé une nouvelle business unit avec une équipe de 5 personnes, et 2 intrapreneurs ont lancé une nouvelle activité au sein d’une entreprise. Le parcours intrapreneurs, c’est aussi un formidable levier pour identifier des talents et des sujets. Dans cette phase de qualification, certains intègrent le parcours intrapreneurs, d’autres vont voir leur idée portée pas les programmes d’innovation des pôles de VINCI ou vont enrichir les axes de prospective de Leonard».
Nathalie Martin Sorvillo, Head of Innovative Programs qui coordonne le parcours intrapreneurs
Si vous souhaitez suivre le parcours, retrouvez-nous le 28 janvier pour la soirée de la RushWeek du parcours intrapreneurs.