Et si les déchets du quotidien aidaient à construire ?

Le secteur de la construction peut-il contribuer à la valorisation de nos déchets organiques ? A en croire un nouveau rapport publié par le bureau d'études et de conseil en ingénierie Arup, nos monceaux de déchets, aujourd’hui destinés à la décharge, à l’incinérateur, ou au compostage, recèlent un potentiel économique encore inexploité, dont le secteur aurait tout intérêt à se saisir (Arup).

Mélanger des cendres de riz avec du ciment pour en faire des briques ou encore utiliser des épluchures de pomme de terre pour créer un isolant acoustique sont quelques unes des nombreuses possibilités évoquées. En Italie, des chercheurs s’intéressent de près aux déchets issus de l’élagage agricole, dont les propriétés hygrothermiques pourraient améliorer la performance énergétique des bâtiments (Science Direct). À Amsterdam, dans le tiers-lieu Mediamatic, le mycelium est combiné avec des déchets organiques pour former un matériau aux propriétés mécaniques étonnantes. (Mediamatic)

 

L’intérêt pour les bio-matériaux dans la construction ne date pas d’hier (The Guardian) : en 2015, l’exposition ‘Building from Waste’ leur a même été consacrée (Karlsruher Institut für Technologie) à San Francisco. Malgré les avancées de la recherche, de nombreuses questions demeurent : quels comportements auront les bio-matériaux face aux conditions climatiques ou aux risques d’incendie ? Comment assurer un approvisionnement et une qualité suffisants et constants ? Des réponses indispensables pour se conformer aux normes applicables et aux exigences techniques et fonctionnelles du secteur, convient le cabinet Arup, qui espère initier une vague d’investissements de nature à soutenir l’innovation et le passage à l’échelle industrielle de ce qui s’apparente encore trop souvent à de l’expérimentation (géniale) d’arrière-cuisine…

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