C’est donc en toute logique que la capitale française a fait du développement durable l’ADN de sa candidature. Finis les « éléphants blancs », ces infrastructures construites spécifiquement pour les Jeux et inadaptées aux besoins des habitants, qui sont ensuite désertées. Car ce sont bien les infrastructures qui sont en première ligne lors de la tenue d’un événement d’une telle ampleur. Une bonne occasion d’accélérer la transition vers la résilience urbaine ?
Mettre les infrastructures au centre d’un projet global
La dette accumulée par certaines villes à la suite de l’organisation des Jeux olympiques ainsi que le retrait d’autres au cours du processus de sélection donnent à penser que les Jeux n’en vaudraient pas la chandelle. Pourtant, toutes les villes n’ont pas échoué dans cet exercice : Sydney, ville organisatrice en 2000, a fait construire un village olympique ad hoc, qui s’est aujourd’hui mué en un quartier résidentiel en pleine expansion. Los Angeles, candidate au même titre que Paris pour 2024 et 2028, pourra s’enorgueillir d’une première expérience réussie en 1984. Son village olympique fait aujourd’hui office de campus universitaire et les comptes sont au vert. Ce qui fait la différence ? L’intégration des infrastructures, qu’elles soient neuves, temporaires ou existantes, dans une vision de long terme, qui implique les habitants, les associations, les entreprises de divers secteurs et les pouvoirs publics.