En cause, les dommages touchant tous les secteurs d’activités, et notamment la destruction d’infrastructures. Alors que le réchauffement climatique promet de confronter les villes à des évènements de plus en plus graves et de plus en plus fréquents, des voix s’élèvent pour rappeler que ces crises ne deviennent des catastrophes que lorsque les villes y sont mal préparées.
Des fragilités pointées du doigt
A Houston, les défaillances de l’aménagement urbain n’ont pas tardé à être mises en cause : alors qu’en temps normal les prairies ou les parcs sont capables d’absorber l’eau, les nombreuses constructions qui recouvrent ces sols empêchent le processus. En Floride, le retard pris sur la maintenance des infrastructures pourrait avoir des conséquences dramatiques. Ces catastrophes auraient-elles donc pu être évitées ? Ce n’est pas si simple. Même si Houston avait pris toutes les mesures nécessaires, l’ouragan Harvey, de par son exceptionnelle puissance, y aurait fait des ravages considérables. Toutefois, face à la multiplication de ces crises, les experts plaident avec force pour une nouvelle démarche en matière d’urbanisation.
Une nouvelle approche de la reconstruction
La période qui suit une catastrophe est un moment critique : les autorités doivent planifier, concevoir et mettre en œuvre des programmes de reconstruction et de relèvement. Mais pour tirer les leçons de ces événements et réduire les vulnérabilités mises au jour, il ne faut pas se contenter d’un « retour à la normale ». Il faut rendre les villes plus résilientes. C’est-à-dire s’atteler à (re)construire mieux (« Build Back Better »), afin de réduire les risques et les dommages causés par les catastrophes, mais surtout de revenir plus rapidement à la stabilité après leur passage. Comment ? En adoptant une approche intégrée conjuguant moyens techniques, planification urbaine, gouvernance et législation adaptés.