Une autre tendance s’impose à l’imaginaire depuis plusieurs années : la végétalisation des rues et des immeubles. Alors que la smart city multiplie les promesses d’efficience, quel rôle le concept de ville “verte” promet-il de jouer dans la ville de demain ?
Résilience et sobriété énergétique
Face aux événements climatiques extrêmes, le végétal s’impose aujourd’hui comme un rempart naturel vecteur de résilience. C’est ainsi qu’à Melbourne, la municipalité envisage de doubler la surface arborée de l’agglomération d’ici à 2030 pour combattre les îlots de chaleur urbains. Partout, les initiatives se multiplient : qu’il s’agisse de mieux drainer les eaux en cas de crues et d’inondations, grâce à des forêts urbaines jouant le rôle d’“éponges”, ou encore de protéger les bâtiments du vent pour réduire la consommation énergétique. Les premières études d’impact mettent toutefois en exergue certaines limites et difficultés : coût élevé, nécessité d’une maîtrise foncière et d’une fiscalité locale adaptée ou encore, pour ce qui concerne les toits verts, effets écologiques limités dans un tissu urbain particulièrement dense.
Les enjeux de la biodiversité urbaine
Si le verdissement et le retour de la faune en ville semblent recueillir les faveurs d’un grand nombre de Parisiens, leur mise en oeuvre s’avère complexe. Comment bien intégrer la faune et la flore dans un espace aussi contraint que celui de la ville ? Comment combiner forte demande et acceptation difficile de ses potentiels désagréments ? En matière d’urbanisme, des innovations tentent déjà de prendre en compte ces problématiques transversales. C’est notamment le cas du dispositif Biodi(V)strict, développé en association avec VINCI Construction France et l’école Agro ParisTech. Cet outil de diagnostic, qui permet de mesurer des indicateurs tels que la perméabilité du sol ou la diversité de strates végétales avant et après un projet d’aménagement , a été pensé comme “un capteur de biodiversité de la ville”, explique Jérôme Stubler, président de VINCI Construction.