La ville du futur doit-elle s’inspirer de la nature ?

Alors que la résilience est au cœur des réflexions visant à faire émerger la smart city de demain, la nature montrerait-elle la voie à suivre ? Le concept de biomimétisme, ou l’innovation et l’ingénierie inspirées du vivant, ne date pas d’hier.

Pour certains, l’ornithoptère, la machine volante inspirée des oiseaux conçue, dès le XVe siècle, par Leonard de Vinci, en est un exemple précurseur. Pour ses prescripteurs contemporains, dont la biologiste Janine Benyus, la nature doit s’imposer comme « modèle », « étalon » et « maître ». Depuis quelques années, certaines innovations se sont ouvertement inspirées de la nature, notamment dans le secteur de l’énergie photovoltaïque.

Au carrefour de la biologie, de la tech et de la Big Data

Aujourd’hui, plus de la moitié de la population mondiale vit en ville ; à l’horizon 2050, nous serons 70% ! Pour Olivier Floch, organisateur de Biomim’Expo avec le Ceebios, « il est temps de changer de paradigme et s’inspirer de la nature afin de reconnecter les villes à l’environnement ». Le biomimétisme est déjà à l’œuvre dans divers projets : végétalisation des infrastructures et autres drones équipés d’ailes. Mais les possibilités sont encore nombreuses ! Dans la ville du futur, l’intelligence organisationnelle des êtres vivants – qu’il s’agisse de bancs de poissons, d’essaims d’étourneaux, de ruches ou encore de fourmilières – pourrait inspirer une gestion algorithmique optimisée des drones, des voitures autonomes et, plus largement, des flux de circulation urbains. En étudiant et adaptant les lois et comportements qui régissent le fonctionnement de ces groupes extraordinairement bien organisés, on peut imaginer une mobilité plus efficiente.

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