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La technologie lidar n’est pas à proprement parler une nouveauté. Elle existe depuis les années 60 et permettait déjà aux astronautes de la mission Apollo 15 de cartographier la surface de la Lune en 1971.

signalisation de route de nuit

Après le sonar (son), et le radar (ondes radio), le lidar complète le triptyque des technologies de télédétection en utilisant la lumière pour mesurer les distances et détecter les obstacles. Aujourd’hui, bien qu’utilisée dans de nombreux domaines, elle fait d’abord parler d’elle en s’invitant dans les voitures autonomes.

Environ 90% des projets du secteur s’appuient sur le lidar pour détecter les obstacles et produire une image précise de l’environnement routier. Un intérêt qui motive des investissements importants. En octobre 2017, deux fabricants de lidar ont été acquis par des géants de l’automobile : General Electric a acquis Strobe alors que Ford s’offrait Princeton Lightwave via sa filiale Argo AI. L’enjeu principal réside aujourd’hui dans la miniaturisation et la réduction du prix pour une technologie traditionnellement coûteuse. Velodyne, considéré comme le leader du secteur et partenaire d’Apple, Caterpillar ou Uber, a récemment annoncé une multiplication par quatre de sa production. Des volumes qui permettent à l’entreprise de proposer des prix compétitifs de l’ordre de 50$ par puce. De son côté, Quanergy promet des capteurs complets à 250$. Une petite révolution lorsque l’on sait que le lidar utilisé par Waymo (anciennement Google Car) coûtait 70 000$…

Seul réfractaire au laser – et pas des moindres – Tesla préfère s’appuyer sur une combinaison de radars, de caméras et de capteurs à ultrasons… Une solution bien plus économique, qu’Elon Musk justifie par la faiblesse du lidar dans les conditions de brouillard. Un choix qui laisse la concurrence sceptique sur la capacité du constructeur à proposer des véhicules 100% autonomes. « I think he is full of crap », déclarait Scott Miller, directeur de l’intégration des véhicules autonomes chez General Electric, à propos de Musk. Un choix qui pose également la question de l’infrastructure, amenée à évoluer pour communiquer avec les véhicules, afin d’éviter le type d’écueil pointé par le fondateur de Tesla. Une récente étude de Leonard montre ainsi que la signalisation traditionnelle va peu à peu laisser place à une signalisation destinée aux véhicules ! La guerre des capteurs ne fait que commencer !

 

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