Le monde n’a jamais autant construit, et cette tendance va s’amplifier. En 2050, trois personnes sur quatre vivront dans des aires urbaines (villes et zones périurbaines). A l’échelle mondiale, ces zones urbaines représentent déjà 70% des émissions de carbone. Les matériaux bruts pour construire les bâtiments, les infrastructures urbaines et les routes, en particulier le béton et le bitume, ont un mauvais bilan carbone en raison de la chaleur et du pétrole nécessaires à leur production. La qualité de la vie quotidienne de milliards d’individus qui veulent se déplacer, travailler et vivre dans des espaces attractifs et conviviaux dépend de notre activité.
En tant qu’entreprise, nous faisons face à un défi à la fois incroyablement simple et complexe. Simple parce qu’il s’incarne dans un chiffre : zéro. VINCI, comme la France s’y est engagée, doit atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Cela signifie créer des bâtiments à énergie positive ; concevoir des infrastructures résistantes à des scénarios climatiques extrêmes ; faciliter la mobilité partagée (covoiturage, transports collectifs) et décarbonée (voitures électriques ou à hydrogène) ; protéger la biodiversité ; favoriser l’économie circulaire, notamment à travers les actions en faveur du recyclage des déchets. Nous n’avons probablement jamais été confrontés à un défi d’une telle ampleur. Un monde qui absorberait autant de carbone qu’il en émet est à la fois une évidence si nous voulons préserver la planète, un défi pour des armées d’ingénieurs, de scientifiques et d’entrepreneurs et, pour nous tous, un saut dans l’inconnu, où limites techniques et contradictions économiques sont souvent des freins importants.
Mais il n’y a pas d’autre choix. Pour y parvenir, nous devons agir de manière collective, redoubler d’innovation et accélérer la transformation de la plupart de nos méthodes de construction.
C’est très exactement la vocation de Leonard, où nous accompagnons les start-ups de demain, qu’elles naissent de l’imagination de nos salariés ou de talents externes. Cette collaboration fructueuse entre nos collaborateurs, des chercheurs, des entrepreneurs, des investisseurs et des innovateurs est une extraordinaire source de créativité. Les start-ups sélectionnées peuvent, grâce à Leonard, expérimenter leurs innovations en conditions réelles dans les entités opérationnelles du groupe VINCI. Cela constitue un immense avantage en termes de pertinence technologique et commerciale. Le test and learn permet d’adapter les solutions aux besoins du marché et de les faire évoluer. Il y a quelques jours, nous avons lancé deux nouveaux programmes d’accélération dédiés aux start-ups en gestation (SEED) et aux projets plus matures (CATALYST), en relation avec les marchés de la construction, des mobilités et de l’énergie. Le but du programme SEED est d’accompagner les start-ups dans la validation de leurs marchés et dans l’élaboration de leurs produits ou services. Les 7 premières start-ups viennent d’être sélectionnées et bénéficieront du soutien de mentors, d’experts extérieurs et du groupe VINCI. Elles participeront à un cursus académique du Center for Professional Development de l’Université de Stanford, en plus de recevoir un appui financier et un hébergement gratuit pour la durée du programme.
Ce n’est qu’un début. De nombreux acteurs industriels ou financiers ont également lancé des initiatives dans ce domaine. Si Leonard, avec d’autres, contribue à ce foisonnement créatif, nous aurons fait collectivement œuvre utile.