La startup française Materrup passe à l’industrialisation de son ciment d’argile bas carbone
Après 8 ans de R&D et 35 brevets déposés, la startup française Materrup vient de commencer la commercialisation de son “Clay Cement 1”. Celui-ci est réalisé à partir d’argiles crues, mélangées à un précurseur et à un activateur. Il est destiné à se substituer au ciment traditionnel, sans pour autant compromettre la qualité du béton.
Avantage ? Une empreinte carbone réduite de 40% par rapport à un ciment traditionnel, avec 350 kg de CO2 par tonne. En outre, ce procédé s’appuie sur une ressource abondante et présente partout (l’argile) et pourrait apporter une solution, à terme, pour les terres de déblais. Cet intérêt environnemental a valu à Materrup d’intégrer la liste des 20 start-up « green tech » lauréates du programme « French Tech Green20 ».
Ce ciment bas-carbone a déjà différentes applications, telles que des blocs creux et des éléments préfabriqués destinés à l‘aménagement urbain. Pour passer à la phase d’industrialisation, l’entreprise vient d’ouvrir une nouvelle usine de 1 800 m2 dans les Landes. Afin de réduire encore son empreinte carbone, Materrup s’approvisionne en ressources dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres autour de l’usine. D’autres unités de production, plus petites, devraient être implantées en France et en Europe à partir de 2023.
StructionSite lève 10 millions de dollars pour appliquer l’IA à la gestion des projets de construction
StructionSite, une startup située à Oakland, en Californie, vient de lever 10 millions de dollars auprès des fonds 500 Global et GS Futures, ainsi que de ses investisseurs historiques.
Sa technologie, reposant sur l’intelligence artificielle, fournit des informations sur l’état d’avancement des travaux sur les chantiers. Grâce à ses algorithmes et ses applications, StructionSite permet en effet de trier et d’organiser automatiquement les photos et vidéos prises sur le chantier pour suivre l’avancée des travaux, en les croisant avec les données collectées par des capteurs installés sur le terrain.
L’intérêt ? Suivre la productivité des équipes en quasi temps-réel, en comparant l’avancée des différentes étapes du chantier avec les estimations initiales, pour anticiper les retards et limiter les malfaçons. StructionSite estime qu’elle permet ainsi d’économiser 5 000$ par tranche d’un million de dollars sur les budgets des projets de construction.
L’entreprise compte 75 employés et plus de 400 clients, avec un triplement des projets suivis en un an. Au total, l’entreprise a levé 20 millions de dollars depuis sa création en 2016.
ByFusion transforme le plastique non-recyclable en matériaux de construction
Après des années de R&D, la startup américaine ByFusion vient d’annoncer avoir passé le cap des 100 tonnes de plastique traitées par an et affiche l’objectif d’atteindre 100 millions de tonnes d’ici 2030 (soit environ un quart de la production annuelle de plastique des États-Unis).
ByFusion associe la vapeur et la compression pour transformer toutes sortes de plastiques, même non recyclables, en blocs de construction standard appelés “ByBlocks”. Ces blocs peuvent être utilisés aussi bien pour construire des clôtures, des murs de soutènement, des terrasses ou des arrêts de bus. Ils sont plus légers et plus durables que les blocs de ciment creux et peuvent être recouverts de n’importe quel type de matériau. Pour les usages en extérieur, ils doivent être recouverts d’une peinture transparente ou associés à un autre matériau résistant aux intempéries.
Pour produire ces blocs, les différents plastiques sont compressés – sans tri ni nettoyage – dans des machines nommées “Blockers”, commercialisées 1.3 million de dollars ou louées 280 000$ par an. La première d’entre elles, capable de traiter 450 tonnes de plastique par an, a été installée récemment à Los Angeles. 12 autres unités vont bientôt être installées à travers les Etats-Unis.
L’objectif de l’entreprise est de vendre des machines à toutes les villes des États-Unis, afin que les municipalités prennent le contrôle de leurs déchets plastiques et puissent les transformer en matériaux de construction. Pour atteindre son objectif de 100 millions de tonnes de plastique traitées chaque année, ByFusion devra vendre ou louer 9 000 machines.
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