Radar – Notre sélection de business innovants #54

Brimstone lève 55 millions de dollars pour sa technologie de ciments négatifs en carbone. Avec deux nouvelles acquisitions, le Français Sogelink veut devenir le champion européen de la Construction Tech. Greenly lève 21 millions d'euros pour démocratiser le bilan carbone.

Brimstone lève 55 millions de dollars pour sa technologie de ciments négatifs en carbone

La startup américaine Brimstone Energy a décidé de s’attaquer à un défi ambitieux et crucial pour le secteur de la construction : produire en masse un ciment Portland sans carbone. Pour cela, elle s’appuie sur un composé de magnésium capable de séquestrer de façon permanente le CO2, en le minéralisant. Mieux que des ciments bas carbone ou neutres en CO2, les matériaux ainsi produits sont donc négatifs en carbone. 

 C’est en tout cas avec cette promesse que Brimstone Energy vient de lever 55 millions de dollars auprès du fonds Breakthrough Energy Ventures de Bill Gates et de DCVC. Amazon, via son Climate Pledge Fund a également participé au tour de table. L’entreprise avait déjà levé 5 millions de dollars en novembre dernier : elle est désormais l’une des “cleantech” les mieux financées du monde, alors qu’elle n’a, à ce jour, pas encore généré un seul dollar de revenu.  

Ses co-fondateurs, Cody Finke et Hugo Leandri, sont deux ingénieurs californiens. Le procédé qu’ils ont développé permet de fabriquer du Ciment Portland Ordinaire (OPC), mais au lieu d’utiliser du calcaire, celui-ci s’appuie sur du silicate de calcium, qui ne libère pas de CO2 lorsqu’il est converti en chaux. Le processus produit également des minéraux de magnésium qui absorbent le CO2 de l’air ambiant, rendant le matériau globalement négatif en carbone. Ce procédé fait l’objet de quatre brevets. 

  

Avec deux nouvelles acquisitions, le Français Sogelink veut devenir le champion européen de la Construction Tech 

Sogelink, l’éditeur de solutions logicielles pour les professionnels des infrastructures et des chantiers vient d’annoncer deux acquisitions à l’international : le groupe néerlandais Locatiqs (éditeur de solutions de sécurisation des travaux à proximité des réseaux) et la société norvégienne Focus Software (éditeur de solutions de modélisation d’infrastructures et de bâtiments). Ces deux nouvelles acquisitions portent à huit le nombre d’entreprises rachetées au cours des cinq dernières années par Sogelink.    

Basé à Lyon, l’éditeur de logiciels entend ainsi accélérer dans ses ambitions internationales, pour devenir un champion européen de la “Construction Tech”, en contribuant à la digitalisation des acteurs du secteur, depuis la conception et le design d’un projet jusqu’à sa mise en exploitation avec les jumeaux numériques et le BIM.  

Sogelink compte désormais 650 collaborateurs, pour 130 millions d’euros de chiffre d’affaires. Son objectif est d’atteindre 180 millions d’euros en 2024, probablement avec de nouvelles acquisitions. 

  

Greenly lève 21 millions d’euros pour démocratiser le bilan carbone

 La startup française Greenly vient de finaliser une levée de fonds de 21,5 millions d’euros auprès du fonds de capital risque XAnge et du fonds américain Energy Impact Partners, ainsi que de nouveaux business angels comme Jean-Baptiste Rudelle (Criteo).  

Avec son outil, Greenly propose aux PME de réaliser facilement leur bilan carbone, en automatisant un maximum d’étapes dans la collecte et l’analyse des informations. Greenly se connecte ainsi à plus de 100 logiciels (comptabilité, note de frais…) et plateformes e-commerce pour simplifier l’édition des bilans carbone, avant de proposer des actions pour réduire l’impact de l’activité de l’entreprise. Le secteur de la construction fait partie de ses principaux segments de clients.  

Greenly est déjà présent aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, et entend bien bénéficier des évolutions réglementaires en cours. En France, par exemple, les entreprises de plus de 500 salariés doivent désormais réaliser leur bilan carbone simplifié, à renouveler tous les quatre ans. Aux Etats-Unis, la SEC a adopté en mars dernier un projet de réglementation obligeant les entreprises à publier d’ici deux à quatre ans les émissions de gaz à effet de serre de leurs activités directes et de leurs consommations d’énergie. 

 

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