La start-up française Neoplants lève 20M$ pour transformer les plantes en purificateurs d’air
Neoplants, une start-up française qui conçoit des plantes d’intérieur biotechnologiques, vient de lever 20 millions de dollars. Les fonds True Ventures, Heartcore, Collaborative Fund et Entrepreneur First ont participé à ce tour de table destiné à financer la recherche et le développement de l’entreprise, ainsi que le lancement commercial de son premier produit, la Neo P1.
La start-up promet que sa plante sera capable de nettoyer l’air ambiant aussi efficacement que 30 plantes d’intérieur standards. Cela est rendu possible par une modification au niveau de l’ADN, lui permettant de produire de nouvelles enzymes qui peuvent métaboliser les polluants atmosphériques.
La plante ainsi modifiée cible tout particulièrement un groupe de polluants qui ne peuvent pas être capturés efficacement par les purificateurs d’air traditionnels : les Composés Organiques Volatiles (COV), comme le formaldéhyde, le benzène, le toluène et le xylène. Ces polluants sont présents dans l’air extérieur, mais sont aussi la conséquence de l’usage de produits d’entretien en intérieur. Les matériaux utilisés dans la construction, tels que les peintures ou les revêtements de sol sont aussi des sources de COV.
Après quatre années de recherche, Neoplants devrait ouvrir les précommandes pour la Neo P1 au premier trimestre 2023 : la plante sera vendue 179 dollars, avec trois mois de substrat enrichi en micro-organismes, car pour combattre la pollution, la plante a également besoin de certaines bactéries. La start-up espère ensuite pouvoir utiliser les mêmes processus avec d’autres variétés de plantes et d’autres propriétés, notamment pour répondre aux enjeux de la capture et du stockage du carbone.
En Finlande, Caverion, spécialiste de l’efficacité énergétique des bâtiments est en passe d’être racheté pour près d’un milliard d’euros
Le groupe finlandais Caverion a reçu début novembre une offre de rachat la valorisant 955 millions d’euros en provenance d’un consortium de quatre sociétés, incluant Bain Capital et trois entreprises finlandaises.
Cotée en Bourse, cette entreprise créée suite à une scission du géant de la construction YIT Group en 2013, est spécialisée dans la construction, l’exploitation et l’entretien de solutions technologiques intelligentes et économes en énergie pour les bâtiments, les infrastructures et l’industrie. Essentiellement présent en Scandinavie et en Allemagne, Caverion compte 14 000 employés, répartis dans deux business units : Services (66% des revenus en 2021) et Projects (34%).
Aux côtés des gestionnaires de parcs immobiliers, Caverion déploie notamment des solutions connectées et des outils basés sur l’intelligence artificielle pour faciliter la gestion des bâtiments, limiter la consommation d’énergie et réduire les émissions de CO2 liées à leur exploitation. Ce rachat, qui offre aux actionnaires une prime de plus de 49% par rapport au cours de Bourse pré-acquisition, montre l’intérêt des investisseurs pour ce secteur en pleine expansion.
La start-up britannique Sensat lève 20,5M$ pour démocratiser les “digital twins” d’infrastructures
Pour sa Série B, la startup londonienne Sensat a levé 20,5 millions de dollars auprès de National Grid Partners (NGP), la branche d’investissement du géant énergétique britannique National Grid. Jusqu’à présent, Sensat avait levé environ 15 millions de dollars, dont un tour de table de série A de 10 millions de dollars en 2019, dirigé par le géant chinois Tencent.
Créée en 2015, Sensat développe des solutions de « jumeaux numériques » destinés aux secteurs de la construction, de l’exploitation minière ou de l’énergie. L’objectif ? Reproduire numériquement les infrastructures physiques, afin de faciliter leur construction, leur gestion et leur maintenance. Ces outils aident en effet les entreprises à mieux planifier et gérer les grands projets d’infrastructure, à évaluer les risques, à prévoir les résultats et à optimiser l’efficacité avant même le début des travaux.
Ces jumeaux numériques sont construits à l’aide de données provenant de capteurs physiques fixés sur les infrastructures ou le matériel des ouvriers, mais aussi de satellites, de lidars et de drones, ainsi que de données publiques, comme le trafic routier. Depuis le lancement commercial de la solution à l’été 2021, la société a été déployée sur des projets d’infrastructures représentant plus de 150 milliards de dollars.
Sensat compte mettre à profit cette levée de fonds pour doubler ses investissements dans des projets d’infrastructure, notamment dans les domaines de l’énergie, des télécommunications et du rail. La présence et l’expérience de National Grid sur le marché américain seront également utiles à la start-up qui cherche à étendre ses activités Outre-Atlantique.
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