Les startups qui capturent le CO2 émis par le ciment sur les chantiers sont de plus en populaires
Le béton est aujourd’hui indispensable à la construction. Mais son impact sur l’environnement est élevé : produire un kilogramme de ciment rejette l’équivalent de 800g à 1kg de CO2.
Fondé en 2017, CarbonCure veut réduire le coût environnemental de la production de béton en en séquestrant du CO2 pendant la construction.
L’entreprise récupère du CO2 auprès notamment de raffineries partenaires qu’elle injecte ensuite dans le béton pendant la phase de mixage. Au contact du béton, le CO2 se transforme en minéral et est figé dans la matière. Le béton produit serait aussi solide que du béton ordinaire selon Carbon Cure.
En pleine construction de son nouveau siège social en Californie, LinkedIn vient d’annoncer faire appel à CarbonCure. Le nouveau bâtiment éco-responsable ouvrira ses portes en 2021 et pourra accueillir 1 000 personnes.
Selon The Global CO2 Initiative (GCI), un projet de l’université du Michigan, la nouvelle industrie de la réutilisation du carbone (CO2U) pourrait peser 800 milliards de dollars en 2030 et serait capable de capter l’équivalent de 15 % des émissions de GES produites actuellement.
RiskX, l’application qui veut rendre les chantiers plus sûrs, vient d’être récompensée par l’industrie de la construction américaine
RiskX, l’application développée par Suffolk, l’une des principales entreprises de construction aux États-Unis, a gagné un prix décerné par la Building Trades Employers’ Association, un puissant syndicat, pour avoir amélioré la sécurité sur les chantiers.
Elle permet aux travailleurs d’entrer des données en temps réel sur la sécurité d’un site de construction pour suivre les risques potentiels et les réduire sur le long terme. Suffolk parviendrait ainsi à diminuer le temps perdu en raison de blessures de 29 % et à augmenter le nombre total d’heures travaillées de 12%.
Récemment, l’entreprise a annoncé un nouveau partenariat avec Smartvid.io, spécialisée en analyse d’images. Ensemble, ils développent un algorithme prédictif qui pourrait détecter les dangers potentiels, grâce à l’analyse d’image en temps réel pour alerter les ouvriers.
La sécurité est une priorité absolue pour les entreprises du bâtiment : aux États-Unis, plus de 21% des décès survenus au travail se produisent dans le secteur de la construction. La proportion est similaire en Europe.
Un groupe de chercheurs suisses rend la construction de maisons plus durable avec des méthodes de fabrication numériques
La DFAB est la première habitation désignée et construite à partir de procédés numériques utilisés aussi bien sur le chantier que pendant la phase de conception.
Près de Zurich, ce bâtiment de trois étages est équipé de plafonds imprimés en 3D, de murs isolants réduisant la consommation énergétique, de poutres en bois assemblées sur place par des robots, ainsi qu’un système de régulation intelligent. Les chercheurs ont aussi utilisé 60% de ciment en moins que dans les méthodes traditionnelles.
Selon l’ONU, le secteur de la construction est responsable de près de 40% de la consommation mondiale d’énergie et des émissions de CO2. L’utilisation de robots et la numérisation de la construction pourrait être une partie de la solution.
Un nouveau modèle d’exosquelette industriel est sorti et il pourrait aider la construction à résoudre plusieurs problèmes
Sarcos Robotics, une entreprise de robotique qui développe des exosquelettes, vient de dévoiler une première version du Guardian XO, son modèle industriel le plus avancé à date. Le projet est l’aboutissement de 20 ans de R&D, et est financé en partie par le département américain de la Défense.
Alimenté par batterie, le Guardian XO est un exosquelette industriel qui recouvre l’ensemble du corps de l’ouvrier et peut l’aider à soulever jusqu’à 90 kilos – tout en étant capable de marcher à allure modérée lors de séances de travail prolongées.
Dans le secteur de la construction, les exosquelettes peuvent répondre à trois enjeux : améliorer la sécurité en protégeant le corps, faire des économies à long terme en réduisant les blessures et remédier à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée en augmentant la productivité.
Sarcos Robotis n’est pas la première marque à fabriquer des exosquelettes industriels. Ottobock, une entreprise allemande, produit des exosquelettes utilisés par certains constructeurs automobiles, comme Toyota ou Ford.
Le marché mondial des exosquelettes pourrait peser 2 milliards de dollars d’ici 2025, en croissance de plus de 40 % par an.