En temps de crise sanitaire, il est brutalement devenu un espace de danger dont la pratique est désormais marquée par la peur et la méfiance ; dans le même temps, en l’absence de vaccin, il se révèle un actif clé pour juguler le risque de transmission de la maladie, en permettant d’organiser la distanciation physique nécessaire – au risque de favoriser un contrôle social accru et d’aggraver la ségrégation socio-spatiale entre ceux pouvant maîtriser leur pratique de l’espace public, et ceux devant le subir.
Chloë Voisin-Bormuth, directrice des études et de la recherche de La Fabrique de la Cité, montre comment la pandémie de coronavirus, maladie infectieuse respiratoire aux nombreux porteurs asymptomatiques mais contagieux, a transformé la perception, les pratiques et le rôle de l’espace public.