En matière d’objectif bas carbone, le neuf concentre le plus souvent les attentions et les efforts du secteur. Si un bâtiment neuf, pourvu des dernières innovantes techniques et des meilleurs isolants, paraît généralement moins consommateur d’énergie qu’un bâtiment même très bien rénové, la méthode ACV (Analyse du Cycle de Vie), qui valorise l’économie de matériaux réalisée au cours d’une opération de rénovation, nuance la comparaison du bilan carbone des bâtiments neufs et rénovés. Ainsi, la réutilisation du gros oeuvre permet d’économiser en moyenne 300 kg équivalent carbone par mètre carré, attribuant ainsi au bâtiment rénové un meilleur bilan que celui d’un bâtiment neuf, et ce pendant plusieurs dizaines d’années.
L’intérêt de la rénovation est réel ; pourtant, la France affiche un retard certain en la matière. Pour atteindre l’objectif d’un parc immobilier composé de bâtiments basse consommation à l’horizon 2050, il faudrait rénover 500 000 logements par an, et 700 000 à partir de 2022, ainsi que des millions de mètres carrés de bâtiments publics et de bureaux.
Rénover bas carbone : mission impossible ? Des professionnels de la construction démontreront les potentiels de la rénovation au travers de réalisations concrètes ayant relevé le défi du bas carbone.