A Paris, à Montréal comme à Shanghai, à l’initiative des collectivités comme de jeunes entreprises, l’agriculture semble pourtant retrouver le chemin des villes : les projets agricoles se multiplient et investissent des terrains parfois insolites : tours, toits, souterrains, terrains vagues, trottoirs… Les avantages à réintroduire l’activité agricole en milieu urbain sont nombreux : rapprocher la production du consommateur en favorisant les circuits courts, réduire le transport des denrées ou encore encourager la biodiversité en ville. Ces espaces agricoles, bénéficiant souvent de l’apport de technologies de pointe, affichent des rendements importants, qui surclassent ceux des exploitation rurale selon la FAO, un mètre carré de potager pouvant produire jusqu’à 20 kilos de nourriture par an. A Paris, le potentiel de développement de l’agriculture urbaine, en exploitant essentiellement de petites surfaces, serait non négligeable : la mise en culture de 10% du potentiel permettrait la création de 20 000 exploitations viables, capables de produire 60 millions d’équivalent repas par an, selon l’APUR.
Comment mesurer la réalité et le potentiel de la production agricole en ville ? Quels défis l’agriculture urbaine devra-t-elle relever pour s’intégrer pleinement en milieu urbain ? Les fermes urbaines sont-elles des startups comme les autres ? Les verra-t-on jamais nourrir les villes, et si non, quelles autres promesses justifient-elles l’engouement dont elle bénéficie ?
Intervenants
- Paola Mugnier, Consultante biodiversité et agriculture urbaine, Urbalia
- Jacques-Olivier Bled , Chef de projet méthodes et prospective en agriculture urbaine et végétalisation du bâti, Mairie de Paris
- Jean-Noël Gertz, Fondateur de la Caverne et de Cycloponics
- Joséphine Ceccaldi, Chief marketing officer, Agricool
- Thomas Haden, Ingénieur de recherche en agriculture urbaine, AgroParisTech
