Le dilemme : (faut-il) creuser ou s’élever ?

  • Leonard:Paris
    6 place du Colonel Bourgoin
    Paris
Du 24 juin au 4 juillet, la 2ème édition du festival Building Beyond explorera les multiples défis des échelles urbaines.

À ma gauche, les souterrains. 300 km de carrières sous Paris, une ville entière sous Montréal – surnommée la « ville intérieure » – et un appel spécial à l’occasion de la deuxième édition de Réinventer Paris.

À ma droite, les grandes hauteurs. 826 m de haut pour le Burj Khalifa, des skyscrapers new-yorkais iconiques reproduits dans toutes les grandes villes du monde et la ville verticale présentée comme « une solution pour une vie durable ».

À ma gauche, des parkings – rendus obsolète par les voitures autonomes et la fin de l’autosolisme – auxquels il va falloir trouver de nouvelles utilisations : « Développer des racines pour nos bâtiments et pour nos villes », comme le dit, joliment, Dominique Perrault.

À ma droite, des projets fous mais parfaitement réalistes : la Haute Agora, tour urbaine utopique de 700 m de hauteur exposée au Pavillon de l’Arsenal, dont l’architecte, Jean-Christophe Quinton, assure qu’il « ne faut pas avoir peur des gratte-ciel ni de la dimension verticale, surtout à une époque où l’on prend conscience que notre territoire, nos ressources sont limités ».

À ma gauche, un milieu tempéré, avec très peu de variabilité de température, qui permet de récupérer la chaleur de son environnement, de conserver et de protéger.

À ma droite, les grands vents producteurs d’énergie propre, des conditions favorables à l’agriculture verticale et « la sensation d’être à la campagne » à 344 m de haut à Chicago Downtown.

Des deux côtés, la promesse de limiter l’étalement urbain en densifiant et de réduire l’impact sur l’environnement avec des procédés et des matériaux innovants et propres.

Des deux côtés, de (lourds) questionnements : Comment faire la ville sous la ville ? Et la ville sur la ville ? Quelle sécurité pour la ville verticale ? Quels impacts pour la vie sociale en souterrain et dans les airs ? Quelle gouvernance ? Quelles activités transférer en sous-sol ? Quels savoir-faire développer spécifiquement ? Quels savoir-faire réutiliser ? Quels avantages concrets pour l’environnement ? Comment rendre les vies souterraines et aériennes désirables ?

Bref, le débat est lancé entre les earthscrapers, seigneurs des sous-sols, et les skyscrapers, maîtres des airs !

Panel provisoire :

  • Bruno Barroca, Université Paris-Est Marne-la-Vallée
  • Marion Girodo, architecte, agence Seura

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