Les villes sont, selon l’expression de François Gemmene, les « épicentres de l’Anthropocène ». Rien d’étonnant à cela : avec près de 5 milliards de citadins, l’humanité est devenue en majorité urbaine. Les villes concentrent 80% des consommations énergétiques et leur construction est le principal moteur de la production de ciment, que la Chine a utilisé entre 2011 et 2013 en plus grand volume que les États-Unis tout au long du XXe siècle… En France, les métropoles compteraient pour deux tiers des émissions de gaz à effet de serre.
Principales sources d’émissions de gaz à effet de serre, les villes et les modes de vie urbains sont aussi de formidables gisements de réduction de ces émissions. Les unes après les autres, les métropoles adoptent ainsi leurs « plans climat ». Plus de 100 des plus grandes villes au monde se sont fédérées au sein du C40 pour atteindre et dépasser les objectifs qui avaient été donnés aux États à l’occasion de la signature de l’Accord de Paris.
Ces efforts ont-ils mis les plus grandes villes du monde, d’Europe et de notre pays sur la voie de la réduction de leur impact climatique ? De quels pouvoirs disposent les dirigeants et les administrations de ces collectivités pour permettre à leurs villes de faire la différence ? Quel est l’impact réel de la « diplomatie des villes » ? Quelles transformations les urbains seront-ils amenés à concéder dans leurs modes d’existence au cours des prochaines années ?
Intervenants :
- Karine Bidart, Directrice générale, Agence Parisienne du Climat
- Cécile Maisonneuve, Présidente, La Fabrique de la Cité
- Thomas Lauvaux, chercheur LSEC, PennState affiliate, « Make our planet great again » fellow
- Arianna De Toni, Director of Technical Department, EcoAct