En 2017, le gouvernement français a annoncé l’objectif de la neutralité carbone pour l’ensemble des territoires et des activités économiques, posant la question de la faisabilité d’une ville zéro-carbone. Au cœur de ce challenge ambitieux se trouve la question de l’énergie, en particulier électrique. Or, avec la dernière révolution industrielle (celle du numérique), la question de l’énergie rencontre de nouveaux enjeux et de nouveaux obstacles qui pourraient constituer un frein à la mise en place de la neutralité carbone.
D’un côté, le numérique entraîne une surconsommation énergétique qu’il faudra décarboner et/ou compenser. De l’autre, il rend les activités économiques dépendantes d’un apport continue en électricité, et de ce fait accroît la vulnérabilité des territoires au risque de blackout majeur. En outre, chose complètement nouvelle, la révolution industrielle du numérique ne s’accompagne pas de la mise au point d’une nouvelle source d’énergie, contrairement à ce qui avait été le cas avec les révolutions précédentes, remettant en question l’efficacité énergique de cette soi-disant révolution.
Cet événement a pour objectif d’interroger la résilience de la ville zéro carbone à partir d’un questionnement critique sur l’articulation urbaine entre numérique et énergie électrique, depuis l’échelle des objets connectés à celle des macro-systèmes techniques, en passant par les data centers, les immeubles intelligents et les smart grids.
Panel provisoire :
- Cédissia About, Mairie de Paris
- Alain Guillaume, VINCI Énergies
- Silvia Marcon, C40 Cities