Les réponses aux grands défis humains ont longtemps été apportées par le progrès, ce dernier revêtant la forme de la technologie au cours des dernières décennies.
Cette impression a culminé avec l’avènement des technologies numériques et leurs promesses de facilitation et d’amélioration de la vie des usagers, renforcées et amplifiées par le discours des startups de la Silicon Valley, qui toutes revendiquent de résoudre un défi « bigger than life ».
Les technologies ayant désormais préempté tous les domaines, offrant des solutions et des applications pour répondre à tous types de problèmes, elles ont pris part naturellement au grand chantier de la résolution de la crise écologique via notamment ce que l’on a communément appelé les « clean techs ». Cette bulle s’est cependant vite épuisée, au détour des années 2000, après s’être frottée à la réalité et l’ampleur des défis à relever mais aussi au vu des financement à mobiliser.
Comment donc aujourd’hui les technologies peuvent–elles répondre aux enjeux de la crise écologique ? Peuvent-elles contribuer à prolonger notre modèle de croissance ou sont-elles appelées à esquisser une autre voie ?
Low tech, zéro déchet, quête d’une consommation à faible impact carbone… une part grandissante de la société s’éveille à une autre vision de l’avenir qui suggère que le retour à une certaine frugalité est peut-être la voie du progrès…
Avec :
- Philippe Bihouix, directeur général adjoint d’AREP, auteur de L’Âge des Low Tech
- Stéphanie Chrétien, partner, Paris Fonds Vert (Demeter)
- Thomas-Olivier Léautier, Directeur de l’Université Groupe du Management, EDF
- Christophe Tallec, Partner & Managing Director, Hello Tomorrow