Réinventer notre relation au vivant, aperçu du programme
Au cours des trente prochaines années, les villes devraient accueillir 2,2 milliards d’habitants supplémentaires. Alors que le lien entre les modes de vie urbains et l’érosion accélérée de la biodiversité est établi, les villes peuvent-elles dès à présent devenir les lieux d’une cohabitation plus harmonieuse entre l’ensemble des êtres vivants ?
10:00 – Villes et vivant : vers un nouveau pacte ?
Avec Joëlle Zask, Professeur des universités, Aix-Marseille Université
Et si, à la faveur de la dégradation des milieux naturels, les animaux sauvages se réfugiaient en ville pour y trouver de la nourriture et se protéger ? Comment leur faire une place et cohabiter avec eux ? C’est l’exercice de pensée, pas si fictif que cela, que propose la philosophe Joëlle Zask dans son avant-dernier ouvrage (Zoocities, 2020). A travers cet exemple, le phénomène nouveau des « mégafeux » auquel elle a consacré un livre remarqué (Quand la forêt brûle : penser la nouvelle catastrophe écologique, 2019) ou encore la relation entre naissance de la démocratie et agriculture, elle nous propose de réfléchir à une pratique qui, tout en étant transformatrice de la nature, respecte le vivant et veille à sa préservation.
Assister en ligne | Assister à Leonard:Paris
11:30 – Les entreprises et le vivant
Avec Isabelle Spiegel, Directrice de l’Environnement, VINCI
Comment générer des services eco-systémiques lorsqu’on est un acteur économique ? Quels sont les moyens d’éviter, de limiter l’érosion de la valeur générée par la nature ? Et comment accompagner le passage à l’action via des partenariats qui assurent des fondements scientifiques, via l’expérimentation et l’engagement des collaborateurs ? Un événement qui vise à mettre en perspective les démarches managériales pour impulser des alternatives et les initiatives propices à la préservation des milieux naturels.
Assister en ligne | Assister à Leonard:Paris
2:00 – Renaturation urbaine : comment créer des écosystèmes résilients ?
Avec Lionel d’Allard, Directeur Equo Vivo et Anaël Mayeur, Doctorant, AgroParisTech
La pandémie a révélé chez de nombreux citadins le désir d’une présence plus importante de nature en milieu urbain. Les bénéfices de cette dernière sont nombreux, qu’il s’agisse de la réduction des îlots de chaleur, de la qualité de l’air ou encore du bien-être psychologique des habitants. Mais donner une place plus importante à la nature ne suffit pas. Il faut aussi s’assurer qu’elle soit capable de s’adapter au milieu urbain et aux différentes agressions susceptibles de la perturber, telles que les espèces invasives ou les multiples sources de pollution. Comment faire, alors, pour créer d’authentiques écosystèmes urbains, résilients et économes en ressources ?
Assister en ligne | Assister à Leonard:Paris
4:30 – À la découverte de la ville biomimétique
Avec Kalina Raskin, Directrice générale CEEBIOS
Et si imiter les principes de fonctionnement biologique du vivant permettait un développement plus soutenable ? Voici le pari fait par le biomimétisme ! De longue date, ses principes ont été utilisés pour améliorer les performances, par exemple le TGV japonais qui s’inspire de la forme du martin-pêcheur au moment où celui-ci plonge dans l’eau. Désormais, les entreprises y voient également un potentiel pour concilier innovation et durabilité dans le cadre de la transition environnementale. Tour d’horizon des dernières innovations et des leviers pour amplifier cette approche en compagnie de Kalina Raskin, directrice du CEEBIOS, centre d’excellence sur le biomimétisme.
Assister en ligne | Assister à Leonard:Paris
6:30 – Ciné-débat : lorsque le paysage s’anime
Avec Jacqueline Osty Directrice Osty et Associés paysage urbanisme
L’approche par le paysage peut-elle être une clé pour repenser les liens et les équilibres entre espèces qui cohabitent dans les espaces urbains ? Voici l’une des interrogations qui pourrait constituer l’un des fils rouges de cette rencontre avec la paysagiste Jacqueline Osty, Grand prix d’urbanisme 2020. Jacqueline Osty fait partie de la génération d’étudiants marquée par l’enseignement de Michel Corajou et son approche paysagère de la ville à l’école de Versailles. Elle s’engage depuis activement dans la fabrique urbaine, avec la création de parcs et la conception de projets d’aménagement, tant en centre-ville que dans les quartiers périphériques. Cette rencontre, au travers de ses influences et ses projets, sera l’occasion de mieux cerner sa vision de la place de la nature en ville au XXIe siècle.