Un risque, oui…
Bien sûr, de prime abord, les conséquences du changement climatique apparaissent comme autant de risques pour les opérateurs d’infrastructures et les investisseurs. Les ouvrages existants sont aujourd’hui particulièrement vulnérables aux incidents climatiques extrêmes, ce facteur n’ayant pas toujours été pris en compte au moment de la conception et de la réalisation.
Ce qui n’empêche pas d’initier (dès aujourd’hui !) des actions pour renforcer et anticiper la résilience des ouvrages. Une récente étude australienne propose à ce titre un cadre méthodologique innovant pour évaluer le niveau de vulnérabilité des infrastructures et concevoir un plan d’action en fonction de l’urgence.
…mais surtout une opportunité !
Le coût et la complexité d’une démarche qui intègrerait la résilience sous toutes ces facettes constituent encore un frein. Mais, en prenant un peu de recul, on réalise que la « big picture » est plus nuancée.
La liste des opportunités est longue. D’un point de vue financier d’abord : les infrastructures capables de fonctionner sans discontinuer sont plus performantes et donc plus rentables et sur le long terme. Dans le même temps, la valeur de ces ouvrages est moins susceptible de fluctuer à la faveur d’événements extrêmes.
Plus largement, c’est aller dans le sens de l’histoire. Les collectivités locales et les citoyens sont de plus en plus sensibles à ces problématiques, qui ne cessent de gagner en visibilité.
C’est le sens de la dernière initiative du réseau « 100 Resilient Cities », lancée par la Rockefeller Foundation, qui distinguera 20 projets d’infrastructures résilientes qui promettent de « changer la ville ». L’association entre des scientifiques et des ingénieurs américains sur un projet visant à améliorer la résilience des routes est un autre exemple de la vitalité, si ce n’est de l’urgence, de la thématique.