Faibles densités, marchés peu attractifs, demande variable ou manque de main d’oeuvre : le monde rural n’a pas la cote et peine à attirer l’offre pléthorique qui se déploie aujourd’hui en ville. Heureusement, les solutions se développent. Entre volonté politique, esprit citoyen, et avancées technologiques, les zones périurbaines fourmillent !
L’ensemble des chiffres de cette introduction est à retrouver dans la très complète infographie de Qu’est ce qu’on fait ?!, réalisée en partenariat avec l’ADEME.
Les miracles du partage
Face aux faibles densités, les mobilités partagées offrent des solutions efficaces en milieu rural. Encore aujourd’hui, elles se déploient souvent sur le mode du “bricolage”, en s’appuyant sur la bonne volonté des citoyens. Les lignes adaptatives et le transport à la demande (TAD) tentent également de se faire une place. A cela s’ajoute une volonté politique de plus en plus forte et le déploiement de plateformes spécialisées… L’ambition ? Favoriser un covoiturage qui ne représente aujourd’hui que 3 % des trajets domicile-travail.
Une association pour aider à la mobilité rurale (Le Monde)
Le défi du covoiturage en milieu rural (Les Echos)
Hyundai launches the first 100% electric rural carsharing in Spain (Hyundai)
Transports : VanO, un nouveau service de VTC collectifs (Les Echos)
Electriques et autonomes : les technologies au service de la ruralité ?
Si les solutions les plus urgentes concernent d’abord les usages et les pratiques, les technologies ne sont pas en reste. Le transport par drone est une option plus réaliste à la campagne qu’en ville. Le développement des infrastructures rend le développement des véhicules autonomes et électriques. Les premiers permettent de pallier au manque de main d’oeuvre et garantissent aux populations les plus fragiles un accès aux services. Les flottes électriques ouvrent également des perspectives de mobilités plus durables.
Electric motorbike gives women in rural Zimbabwe a path out of poverty (Reuters)
The city, the countryside, or both? (Accenture)
In addition to urban air mobility, why not rural air mobility? (Techcrunch)
Les infrastructures routières, terrain d’expérimentation pour le déploiement du véhicule autonome (Leonard)
MaaS que nada : une question de services
Si la ruralité reste le parent pauvre des nouvelles mobilités, elle voit malgré tout se développer une offre MaaS (Mobility as a service) qui permet d’interconnecter les différents réseaux et d’optimiser les déplacements des ruraux. Le smartphone fait désormais office de sésame vers une offre de mobilité qui reste très largement subventionnée : « il n’y pas encore de modèle économique en milieu rural, où les initiatives devraient être essentiellement portées par le secteur public » explique Laurent Chevereau, directeur d’études au Cerema.
La fin de la voiture individuelle a-t-elle sonné en ville comme à la campagne ? (Usbek & Rica)
MaaS in rural areas – case Finland (VTT Technical Research Centre of Finland)
Rural et léger ?
Le tracteur est l’emblème du monde rural, les automobiles et les utilitaires sont les partenaires incontournables d’une vie à la campagne. Dans ce paysage, les mobilités légères (voire la marche) n’ont pas vraiment voix au chapitre. Malgré cela, de plus en plus de voix s’élèvent pour ouvrir une réflexion sur la place du vélo dans les zones rurales et périurbaines. Le New Deal pour les voies rapides du Grand Paris illustre bien cette nouvelle focale, qui consiste à laisser une plus grande place aux mobilités actives.
New Deal : les routes du futur du Grand Paris
Le vélo peut-il se développer hors des grandes villes ? (Enlarge Your Paris)
Note pour le développement des modes actifs en zones peu denses (CEREMA)
Vélo en territoire rural : levier de mobilité quotidienne ? (Vélo & Territoires)