Mobilité, bâtiment, énergie… la cité balnéaire de demain sera smart

L’innovation ne prend pas de vacances. Au contraire elle est en passe de changer notre manière de faire du tourisme ! D’ici à 2022, plusieurs projets originaux ambitionnent de donner au tourisme un autre visage, bien éloigné des gigantesques complexes touristiques qui défigurent parfois le paysage des grandes destinations.

À Cancùn par exemple, ancien minuscule port de pêche devenu station touristique de masse, on renverse la vapeur avec « Grand Cancún », un nouveau complexe implanté dans la mer pour ne pas dénaturer la côte. Et ce n’est pas le seul : d’autres initiatives similaires sont en train de voir le jour en Corée du Sud ou au Qatar. Plus verts grâce aux avancées en matière d’architecture, d’énergie solaire ou hydraulique, de tri et de recyclage des eaux usées, ces nouveaux complexes se fondent dans le paysage local. Mieux encore, ils en préservent l’écosystème en produisant leur propre énergie, recyclant leurs propres déchets et n’émettant (presque) pas de CO2… De quoi avoir envie de réserver son billet.

Le « Smart Tourism » déjà une réalité ?

D’ailleurs il n’est pas nécessaire d’attendre ces quelques années pour voyager différemment. Avant le départ ou sur place le « smart tourism » permet d’améliorer l’expérience du territoire d’un touriste. Une opportunité économique bien comprise par les villes qui y voient un nouveau levier de croissance. Pour cela, elles investissent, comme le fait aujourd’hui la ville de Brighton, au Royaume-Uni, dans le déploiement d’un « internet of place » c’est à dire dans la collecte de données par le déploiement de capteurs qui permettent de mieux comprendre les besoins des touristes ou les opportunités pour les commerces.

Autant donc en profiter avant que la réalité virtuelle et augmentée ne nous permette de voyager depuis chez soi ! Elle s’immisce déjà dans nos habitudes de voyages : certains musées utilisent la réalité augmentée pour accompagner leurs visiteurs, et le jeu pour mobile Pokémon Go a été vu comme une véritable opportunité par certaines villes ou musées. Ainsi, la ville d’Edmonton a lancé des concours de photos sur les réseaux sociaux demandant de se photographier dans les grands lieux de la ville avec ses « trouvailles ». Mais si sauter dans un hyperloop pour aller se baigner dans les vagues de la côte basque sera toujours en vogue, certains prédisent que d’aller voir des Caravage dans les villas romaines relèvera d’une pratique très 20 siècle. Pas besoin ! Il suffira d’un casque de réalité virtuelle pour se promener seul dans les plus grands musées du monde.

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