Softbank vient au secours de Katerra avec 200 millions de dollars
La start-up américaine Katerra, créée en 2015 à Menlo Park, promettait de révolutionner le BTP avec un modèle totalement intégré, allant de la production des matériaux jusqu’à la construction, le tout avec une forte dimension technologique.
En avril 2018, Katerra avait marqué les esprits par une levée de fonds record : le Vision Fund du japonais Softbank avait alors investi 865 millions de dollars dans l’entreprise, qui comptait 1 500 employés. Cette fois-ci, Softbank injecte 200 millions de dollars supplémentaires, mais l’enthousiasme est totalement retombé : cette somme est destinée à éviter la faillite de la startup. Au total, ce sont deux milliards de dollars qui auront été investis par le fonds japonais dans l’aventure, car Softbank avait déjà remis au pot en mai 2020.
Les raisons de ce retournement de situation sont multiples, selon le Wall Street Journal : une mauvaise gestion des coûts et des délais sur certains projets, des ralentissements dus au Covid, des irrégularités comptables. Pourtant, Katerra génère des revenus : entre 1,5 et 2 milliards de dollars en 2020. Et surtout, la startup est positionnée sur un secteur particulièrement porteur comme l’expliquait en novembre Guillaume Bazouin, responsable des programmes d’accélération chez Leonard. Mais elle ne tient pas encore toutes ses promesses.
Foresight lève 20,5 millions de dollars et rapproche Insurtech et Construction Tech
L’investissement a été réalisé en mai 2020, mais il n’a été révélé qu’en fin d’année : l’”insurtech” Foresight a levé un total de 20,5 millions de dollars auprès des fonds Blackhorn Ventures, Brick&Mortar Ventures, Builders VC et de l’assureur Transverse Insurance Group.
Après moins d’un an d’existence, Foresight a déjà couvert l’équivalent de 30 millions de dollars de risque et vise 50 millions en 2021.
Pour parvenir à ces chiffres, les fondateurs ne partent pas de zéro : ils sont également à l’origine de Safesite, une plateforme de gestion des programmes de sécurisation des chantiers. Foresight met à profit les données collectées par Safesite, pour assurer les ouvriers tout en œuvrant à la réduction des accidents sur les chantiers – jusqu’à 57% d’après une étude menée par un institut indépendant.
Ses algorithmes permettent de prédire les risques de sinistres, d’identifier les sources d’accidents éventuels et de concevoir des contrats d’assurance plus pertinents. En outre, la solution de Safesite est proposée à tous les clients de Foresight, ce qui permet de réduire l’accidentologie et, in fine, de diminuer les frais d’assurance pour les clients.
Pour l’heure, Foresight n’opère que dans une poignée d’Etats américains (Nevada, Oklahoma, Arizona, Arkansas, Louisiane et Nouveau Mexique). La levée de fonds lui permettra de s’étendre à l’est du pays et d’étoffer sa gamme de produits d’assurance.
11 millions de dollars pour constituer la plus grosse flotte d’imprimantes 3D pour le bâtiment
Branch Technology, une startup américaine spécialisée dans l’impression 3D appliquée à la construction, vient de lever 11 millions de dollars, après avoir levé en 2018 une somme équivalente. Son investisseur principal est EquipmentShare, une entreprise de location de matériel de chantier, qui développe aussi des solutions de suivi du matériel roulant en temps réel. Les fonds Brick&Mortar Ventures et Chattanooga Renaissance Fund participent aussi au tour de table.
Branch Technology s’est fait connaître par sa méthode nommée “Cellular Fabrication (C-Fab)” qui permet de créer des structures préfabriquées très légères, mais qui restent très solides. L’entreprise affirme que sa solution utilise vingt fois moins de matière première que les méthodes traditionnelles d’impression 3D par couches successives. Depuis sa création en 2015, la startup a cherché à multiplier les cas d’usages : on lui doit notamment les “Nature Clouds” – des jardins suspendus – du Chicago Field Museum of Natural History ou le One City Pavilion à Nashville.
La levée de fonds lui permettra de faire grandir sa flotte de robots-imprimantes et d’élargir son équipe, en intégrant des experts de la construction, de l’ingénierie et des logiciels.