Radar – notre sélection de business innovants #28

5 millions d’euros pour la startup française Ecodrop

La startup Ecodrop vient de lever 5 millions d’euros auprès de Turenne et d’Amundi, accompagnés de business angels et de Saint-Gobain. Son but : accélérer l’implantation de son service d’aide à la collecte des déchets de chantier dans toute la France. Depuis 2016, ce “Uber du déchet” propose en effet un outil de mise en relation entre les artisans de la construction et opérateurs de prise en charge des déchets, tout en contribuant à augmenter les taux de recyclage dans le secteur de la construction. En 2020, 90 000 tonnes ont transité par son service et l’entreprise a connu une croissance de son CA de 75%, selon Le Moniteur.

 

“La gestion d’un produit dangereux ne sera pas réalisée par la même entreprise qu’un déchet plus classique. Nous coordonnons l’ensemble, fixons un prix très clair, et assurons la traçabilité” résume Marie Combarieu, la fondatrice et présidente de l’entreprise interrogée par Les Echos. Pour cela, Ecodrop s’appuie sur 40 déchèteries partenaires, une quinzaine de filières de recyclage et 250 transporteurs, ainsi que sur un partenariat avec 72 agences du réseau Point P.

 

Le groupe Saint Gobain (auquel appartient Point P) figure d’ailleurs parmi les investisseurs de la première heure d’Ecodrop : la startup est le fruit d’un projet intrapreneuriat né au sein de ce groupe. Cinq ans plus tard, Ecodrop affiche 3 000 clients dans la seule région Île-de-France. La levée de fonds permettra à l’entreprise de renforcer ses investissements dans les ressources humaines et la technologie.

 

ADAVEC et HD-Global unissent leurs forces pour mettre les données météo au service du véhicule autonome

Deux projets français, ADAVEC et HD-Global, viennent d’annoncer un partenariat autour de la collecte et de l’exploitation des données météorologiques en temps réel, afin de faciliter la conduite autonome.

 

Réunissant la société d’ingénierie logicielle AViSTO, l’Université Côte d’Azur, Renault Software Factory et la société Epicnpoc (spécialiste dans les interfaces homme-machine pour les véhicules), ADAVEC a pour but de mettre au point un algorithme permettant au véhicule de décider de son niveau d’autonomie. Quant à HD-Global, il s’agit d’un projet de la startup HD-signs, spécialisée dans la fabrication d’infrastructures routières intelligentes, autonomes et connectées.

 

Dans le cadre de ce partenariat, ADAVEC va pouvoir s’appuyer sur le réseau de capteurs qui va être déployé par HD-signs : des stations météo intégrées aux panneaux de signalisation vont être installées sur des sites considérés comme sensibles, car sujets au brouillard. Les informations ainsi collectées pourront être remontées en temps réel aux véhicules connectés et autonomes, et pourront servir à déclencher des changements d’itinéraires ou une reprise en main du volant par le conducteur.

 

 

Mighty Buildings lève 40 millions de dollars pour démocratiser l’impression 3D de bâtiments

 

L’entreprise californienne Mighty Buildings a les honneurs du site Techcrunch à l’occasion de sa levée de fonds récente : elle vient en effet de lever 40 millions de dollars auprès de plus d’une douzaine de fonds d’investissement, dont Khosla Ventures et Zeno Ventures en tant qu’investisseurs principaux.

 

Lancée en 2017, mais présentée au grand public seulement l’été dernier, Mighty Buildings promet des maisons “belles, durables et économiques”, grâce à l’alliance de l’impression 3D, de la robotique, de l’automatisation et de la préfabrication en usine. La startup a notamment inventé un matériau composite exclusif, le “Light Stone Material”, qui peut être imprimé en 3D et a vocation à remplacer l’acier et le béton. Elle utilise ainsi des panneaux imprimés en usine et assemblés sur site.

 

Cette technologie permettrait de construire des bâtiments “deux fois plus vite, avec 95% moins d’heures de main-d’œuvre et dix fois moins de déchets” en comparaison avec la construction traditionnelle. Contrairement à d’autres solutions qui n’impriment en 3D que les murs et cloisons, Mighty Buildings est capable d’imprimer également les plafonds, et ainsi d’automatiser jusqu’à 80% de la construction.

 

Pour l’instant, la startup n’a construit que des petits bâtiments secondaires (“accessory dwelling units” en anglais) mais elle commence à prendre des commandes pour des maisons de 80 à 134 m2. Une solution pour bâtir des bâtiments de plusieurs étages va également être commercialisée en 2021. À terme, Mighty Buildings s’imagine devenir une plateforme au service des concepteurs, architectes et promoteurs, qui pourront s’appuyer sur sa technologie pour développer rapidement leurs projets.

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