Procore, spécialiste californien des plateformes Cloud pour la construction, est valorisé 11 milliards de dollars à son entrée en bourse
Procore, éditeur de logiciel dans le cloud pour les métiers de la construction, vient de s’introduire en bourse avec succès à New York : elle a été valorisée jusqu’à 11 milliards de dollars. Initiée début 2020, cette IPO avait été ralentie par la crise sanitaire. Un an plus tard, Procore a finalement profité du rebond du marché et se voit portée par les annonces d’investissements massifs dans les infrastructures, en lien avec les plans de relance.
Cette entreprise, lancée en 2010 en Californie, a suivi le parcours classique des startups : de 5 millions de dollars de chiffre d’affaires en 2012, elle a dépassé les 200 millions en 2018, après avoir effectué plusieurs levées de fonds et atteint le statut de licorne (une valorisation de plus d’un milliard de dollars) en 2016.
L’argent levé grâce à cette introduction en bourse permettra à Procore d’accélérer son internationalisation : sur les 114 millions de dollars de ventes réalisées au premier trimestre 2021, seuls 12% étaient réalisés hors des Etats-Unis. Dans les prochaines années, l’entreprise entend aussi accélérer le développement d’outils d’analyse de données, pour tirer partie des précieuses informations dont disposent ses clients et aller plus loin que la seule dématérialisation des processus métier – le cœur de sa proposition de valeur jusqu’à présent.
Eano lève 6 millions de dollars pour réinventer la rénovation de l’habitat individuel
Née au cœur de la Silicon Valley en 2019, la startup Eano propose de réinventer toute l’expérience de rénovation de maisons et appartements pour les particuliers, avec la commercialisation de packages standardisés pour chaque pièce, avec des options de personnalisation.
Eano fournit ainsi une solution de bout-en-bout pour gérer les projets de rénovation, en s’appuyant sur un réseau d’artisans certifiés. Ses outils permettent de centraliser tous les échanges et d’assurer le respect des devis et des délais. L’avancement des travaux peut également être suivi en vidéo. Les artisans bénéficient également d’une meilleure visibilité sur les paiements et d’une relation plus fluide avec leurs clients.
Une levée de fonds récente de 6 millions de dollars va permettre à la startup d’accélérer son développement et d’investir un nouveau marché : les ADU (“accessory dwelling units”), des extensions préfabriquées de type “tiny house” qui peuvent être installées rapidement dans un jardin.
La plateforme Workrise, spécialiste de la gestion des ressources humaines valorisé 2,6 milliards de dollars, s’étend dans l’industrie et la construction
La startup texane Workrise vient de lever 300 millions de dollars de série E, portant sa valorisation à 2,6 milliards de dollars. Au total, l’entreprise a levé 752 millions de dollars depuis sa création en 2014, auprès de nombreux investisseurs, dont Bedrock Capital, Andreessen Horowitz ou 137 Ventures.
Jusqu’à très récemment, Workrise s’appelait RigUp et proposait une plate-forme de gestion de la main-d’œuvre pour les industries pétrolière et gazière. Elle entend désormais se développer sur de nouveaux marchés, tels que les infrastructures éoliennes et solaires, mais aussi la construction en général. Ce pivot est incarné par son changement de nom. Il a été accéléré par la crise : l’entreprise a été durement frappée par la baisse des cours du pétrole pendant la pandémie, même si elle a tout de même réalisé 900 millions de dollars de chiffre d’affaires en 2020.
D’ici à 2030, Workrise espère toucher 100 000 ouvriers qualifiés et dépasser le million en 2030, à travers ses différents services : jobboards, intérim, programmes de formation. L’un des principaux enjeux de l’entreprise sera d’assurer la reconversion des ouvriers des industries pétrolières vers des secteurs plus porteurs à l’avenir, afin de faire correspondre offre et demande de main-d’œuvre.
A Nice, Ubiplace s’associe à Egis et veut mettre en relation les usagers et les responsables des chantiers conduits dans la métropole
À sa création en 2016, la startup niçoise Smart Service Connect développait un outil de mise en relation entre syndics et copropriétaires. Cinq ans plus tard, l’entreprise a changé de nom et d’ambitions : Ubiplace propose une interface pour la mise en relation de tous les acteurs qui interviennent sur les chantiers de construction avec les riverains. Grâce à la collecte de données terrain, elle peut proposer des informations pertinentes aux personnes concernées par les travaux (état d’avancement, retards, gênes éventuelles). Des questionnaires pré-catégorisés permettent également de faire remonter les questions des riverains.
Ubiplace accueille maintenant à son capital le groupe Egis, à hauteur de 25% – avec un investissement de 500 000 euros. Cette filiale de la Caisse des Dépôts a déjà collaboré avec Ubiplace, dans le cadre des travaux du tramway de Nice. La startup compte parmi ses clients des collectivités (Nice, Lyon), des promoteurs, des constructeurs et des aménageurs auxquels elle propose son service sous forme d’abonnement.
Et aussi :
> Des pavés à base de déchets coquilliers pourraient restituer la fraîcheur en ville lors des canicules – Bati Info
> L’université du Maine mise sur l’impression 3D pour renforcer les infrastructures menacées par la montée des eaux – 3D Printing Industry
> MiTek, startup spécialiste de la construction modulaire intégrée, s’associe avec Danny Forster pour développer ses premiers projets – Construction Global
> La plateforme Cloud Assignar, spécialiste de la gestion de projets d’infrastructure, lève 20 millions de dollars et veut doubler ses équipes en Amérique du Nord – The Real Deal
> La startup Aurora Solar lève 250 millions de dollars en série C pour poursuivre le développement de sa solution d’analyse des projets d’installations photovoltaïques à partir de relevés aériens et satellitaires – Tech Crunch