Scaled robotics, start-up Barcelonaise spécialisée dans les robots autonomes pour chantiers, vient de lever 2 millions
L’investissement a été mené par le fond norvégien Construct Venture et Surplus Invest. La start-up avait déjà obtenu un financement d’amorçage d’un million d’euros l’année dernière.
Son robot prend des photos en haute-résolution à partir de lasers et d’appareils photos embarqués. La technologie SLAM (= localisation et cartographie en temps réel) lui permet ensuite de traiter toutes les informations, construire une carte 3D du chantier et suivre la progression en temps réel en comparant la réalité à un modèle de construction.
Le robot se déplace de manière autonome, ce qui évite aux ouvriers d’avoir à le bouger, à comme c’est le cas pour les lasers standard sur trépied. Le robot peut aussi améliorer la sécurité sur les chantiers en aidant les ouvriers à mieux évaluer les situations à risque.
La construction semble être un marché stratégique pour les start-up de la robotique ces dernières années. En septembre 2019, Built robotics a levé $33 millions pour ses véhicules de construction autonomes et Dusty robotics a levé $5 millions fin 2019. Même Boston Dynamics a sorti son Spot robot dédié à l’industrie de la construction.
Neom, la smart city saoudienne, développe le premier dôme solaire de désalinisation de l’eau de mer.
Le dôme, construit en verre et en acier, sera érigé en partenariat avec la startup britannique Solar Water Plc. Selon les constructeurs, la technologie ne génère pas d’émissions de carbone et produit moins de saumure (eau imprégnée de sel) que les traditionnelles usines de désalinisation utilisant la technique de l’osmose inverse. Par conséquent, l’eau potable sera traitée à moindre coût.
Concrètement, l’eau de mer s’écoule dans le dôme et est chauffée par le rayonnement solaire provenant des miroirs entourant le dôme. L’eau de mer s’évapore, se condense et se précipite sous forme d’eau douce.
La saumure recueillie au fond du dôme peut être vendue dans le commerce et utilisée pour faire des batteries au lithium, de l’engrais ou des détergents.
Neom est une partie importante du plan Vision 2030 de l’Arabie saoudite qui vise à diversifier l’économie saoudienne. La smart city, qui coûterait plus de $500 milliards à ériger, investit massivement dans les technologies de pointe. Cependant, certains jugent l’initiative irréaliste et pensent qu’elle est un outil politique pour adoucir l’image de l’Arabie saoudite à l’international.
StruxHub un projet de LafargeHolcim, un des leaders mondiaux des matériaux de construction, veut optimiser les livraisons sur les chantiers avec une app.
En 2017, LafargeHolcim a embauché un digital manager chargé de mettre au point des systèmes innovants capables d’augmenter la productivité sur les chantiers.
L’équipe a constaté que les livraisons par camion étaient toujours coordonnées à la main sur des tableaux et du papier. Jusqu’à 40% des livraisons étaient imprévues, créant des goulots d’étranglement.
C’est ainsi que StruxHub née. L’app fonctionne comme un calendrier partagé qui permet aux sous-traitants de planifier seuls leurs livraisons. Le chef de chantier n’a qu’à approuver chaque demande.
Aujourd’hui, la technologie prend de l’ampleur. La solution aide à coordonner 12 000 camions et plus de 10 chantiers l’utilisent actuellement aux Etats-Unis pour planifier les livraisons. Truebeck l’utilise, par exemple, pour la construction du nouveau siège social d’Uber à San Francisco et le nombre de livraisons imprévues a chuté à 1%.
Cela pourrait rapporter gros à l’industrie de la construction : les retards sont une des causes principales de litige et déclenchent souvent un effet domino qui peut entraîner l’explosion des coûts.