Comme plusieurs autres entreprises, Machine26 est accompagnée par Leonard dans le cadre de son programme CATALYST, qui permet à des start-up matures d’optimiser leurs projets in situ, en les déployant sur des chantiers opérationnels du groupe VINCI.
Enjeux de décarbonation et impératifs de circularité obligent, le cycle de vie des engins de chantier devient pour les responsables matériels des entreprises de construction un vrai sujet de responsabilité sociétale. «Traditionnellement, pour vendre les matériels dont elles n’ont plus l’usage, les agences font appel à leurs petits réseaux d’acheteurs locaux et recourent à de la vente aux enchères», explique Nordahl Grenier, Directeur matériel chez VINCI Construction Allemagne. Problème : entre le contact avec les acheteurs, les documents à remplir, la négociation, la dépose des engins sur les sites de mise aux enchères, la centralisation des informations, cette activité de revente, bien qu’annexe à leur cœur de métier, peut s’avérer très chronophage pour les entreprises.
Faciliter le commerce des matériels de construction d’occasion pour toutes les parties, c’est justement la promesse de Machine26, une start-up berlinoise créée en 2019, qui rencontre depuis cinq ans un écho croissant en Europe. L’offre repose sur deux piliers : une plateforme de commerce numérique ouverte à un réseau international d’acheteurs, des solutions numériques pour l’inspection des équipements. «La digitalisation nous a permis de professionnaliser la revente de nos matériels, en gagnant du temps, de la sérénité et de l’argent», souligne Nordahl Grenier, dont les agences utilisent l’application de Machine26 comme place de marché référente depuis début 2022.
Le responsable matériel garde le contrôle
Comment ça marche ? Depuis son smartphone, le responsable d’atelier va tout d’abord documenter l’état de la machine à revendre, guidé par l’application dans toutes les étapes de référencement : photos du matériel, rapport technique, informations particulières, documents réglementaires (contrôle, maintenance, devis). Une fois les données chargées, il clôture le dossier d’un clic. Charge ensuite au responsable du matériel, qui garde la main pour approuver ou refuser l’offre de vente, de vérifier et publier l’annonce sur la plateforme.
«L’une des forces de Machine26, c’est que, s’appuyant sur un réseau européen d’acheteurs professionnels, elle nous donne accès à un panel élargi d’acheteurs et nous permet de diversifier le type de matériels proposés : engins, camions, mais également lots de petits matériels (petites pilonneuses, plaques vibrantes, marteaux piqueurs) difficilement vendables à l’unité. En deux ans, la solution nous a assuré un chiffre d’affaires supérieur à 2 millions d’euros», précise Nordahl Grenier.
Après l’Allemagne, VINCI Construction a déployé la solution dans plusieurs pays d’Europe (France et Espagne) mais aussi en Afrique. Cet élargissement du périmètre d’usage permet de systématiser les procédés de vente, dans les meilleurs délais avec un respect garanti des directives de conformité.