Intrapreneuriat : la disruption viendra aussi de l’intérieur

L’intrapreneuriat s’impose peu à peu comme un passage obligé pour stimuler l’innovation au sein des entreprises, mais aussi pour y retenir les talents les plus créatifs.

L’objectif est double. D’une part, permettre une mise en œuvre rapide des bonnes initiatives et gagner en agilité, sur le modèle des startups, pour rester compétitif dans un environnement ultraconcurrentiel. D’autre part, valoriser les actifs internes et construire de nouvelles propositions de valeur grâce au talent (parfois caché) des collaborateurs.

« Le retour au garage »

La notion d’intrapreneuriat est étroitement liée à celle d’innovation. Il s’agit, en favorisant cette nouvelle forme d’entrepreneuriat de l’intérieur, de permettre l’émergence d’idées nouvelles, hors de tout cadre rigide mais toujours dans le giron de l’entreprise et de ses secteurs d’activité. C’est un changement de perspective complet : d’une approche descendante (top-down) de l’innovation, on passe à une logique ascendante (bottom-up). Les géants du Web ont été les fers de lance de cette tendance. Steve Jobs a largement contribué à sa popularisation en racontant comment, en 1980, le Macintosh est né de l’initiative d’une vingtaine d’ingénieurs d’Apple travaillant en autonomie, comme s’ils étaient « de retour dans leur garage ». Autres produits emblématiques nés d’une démarche similaire : les post-it (3M), la console Playstation (Sony), le « like » (Facebook) ou encore la messagerie Gmail (Google).

Allier prospective et innovation

Le phénomène concerne tous les secteurs d’activité et tous les continents. En France, les « 20 projets pour 2020 » du groupe La Poste, le « People’s Lab » de BNP Paribas, ou encore le « FabLab » de Safran encouragent tous l’intrapreneuriat. Dans le secteur de la construction, une initiative américaine se distingue : celle d’Autodesk, qui créé dès 1999 Buzzsaw.com, une plateforme collaborative pour l’architecture, l’ingénierie et la construction. A la manœuvre, des intrapreneurs de l’entreprise américaine d’édition de logiciels réunis au sein d’une structure in-house, qui imaginent alors un outil de BIM avant l’heure !

Pour que la dynamique d’intrapreneuriat fasse émerger des innovations disruptives, il est donc essentiel d’y inclure une dimension prospective. C’est dans cet esprit que Leonard a lancé la saison 1 de son parcours Intrapreneur, qui permet aux porteurs d’idées, collaborateurs chez VINCI, d’être accompagnés jusqu’à la mise en œuvre de leur projet.

Partager l'article sur