Les premiers ouvrages d’infrastructures imprimés en 3D voient le jour : près de Madrid, avec un pont fait de poudre de béton et de fibres de polypropylène, mais aussi à Amsterdam, qui devrait accueillir avant la fin de l’année un pont pour vélos fait de métal. Depuis quelques années, les annonces s’enchaînent, les entreprises rivalisant de nouvelles prouesses techniques. Le groupe VINCI lui-même s’est associé à XtreeE, une des startups les plus innovantes du secteur. Peut-on imaginer que l’impression 3D se substitue demain à la construction traditionnelle ?
Une imprimante 3D sur Mars
Ces derniers mois, une innovation particulièrement prometteuse a été dévoilée par le MIT. L’institut de recherche américain a présenté un dispositif d’impression 3D composé d’une partie mobile, surplombé par un réservoir semblable à une citerne, et d’un bras robotisé à système d’injection. La démonstration est impressionnante : en quelques heures, la « digital construction platform » peut, en toute autonomie, réaliser les fondations d’un immeuble en béton et mousse isolante. L’objectif du MIT ? Disposer d’un appareil mobile pour aller construire en Antarctique… ou même sur Mars ! Car l’impression en 3D d’infrastructures dans nos villes est loin d’être le scénario le plus probable à court et moyen terme. En revanche, la technologie 3D devrait rapidement s’imposer en tant qu’auxiliaire de techniques plus traditionnelles, pour les chantiers difficiles ou la construction de pièces à géométrie complexe.