Sur le papier, les smart grids cumulent les promesses : les réseaux électriques intelligents répondraient à la demande d’une meilleure maîtrise de l’énergie en maintenant l’équilibre entre l’offre et la demande. Ils faciliteraient aussi l’intégration des énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque) au mix énergétique des réseaux actuels. Surtout, les smart grids aideraient le producteur, le distributeur et le consommateur à optimiser par les données la production, le transport et la consommation d’électricité.
Mais sur le terrain, comment se traduit concrètement la mise en place de ces réseaux de nouvelle génération ? La généralisation de ce système est-elle pertinente sur notre territoire, compte tenu de l’histoire de notre réseau ? Le développement des smart grids aura-t-il des conséquences sur les métiers des professionnels de l’énergie ? Feront-elles vraiment des consommateurs des participants actifs du réseau ?
Nourrir les vi(ll)es électriques
Arnaud Banner, directeur technique d’Omexom, a introduit le sujet et présenté comment l’autoconsommation, la mobilité électrique et l’essor des énergies renouvelables appellent la transformation de notre système électrique.
Des propos appuyés par l’intervention de Didier Laffaille, Conseiller du président de la Commission de Régulation de l’énergie (CRE) et président du Comité de Prospective, qui a résumé les nombreuses recommandations formulées par la CRE pour promouvoir le développement de ces réseaux intelligents, qui visent à favoriser le développement de nouveaux services, à accroître la performance des réseaux et à contribuer à la performance globale du système.
Cécile Maisonneuve, présidente de La Fabrique de la Cité et membre du Comité de prospective de la CRE, a rappelé la position de l’usager, entre les projections rêvées des professionnels et la réalité du terrain, et les futurs usages d’une ville toujours plus gourmande en électricité. A titre d’exemple, la généralisation potentielle des véhicules électriques posera des questions de pointe de consommation, comme de gestion de ces pics par les fournisseurs d’énergie ou de nouveaux acteurs. Les constructeurs automobiles deviendront-ils demain des gestionnaires de batterie ?
L’intégralité des échanges est à retrouver en vidéo sur notre chaîne Youtube :