Des bornes de recharge ultra-rapides sur les aires d’autoroutes
Star incontournable du dernier Mondial de l’Auto, le véhicule électrique reste freiné dans son déploiement par l’enjeu de la longue distance. Easy Charge compte bien répondre à ce défi. La filiale commune de VINCI Autoroutes et VINCI Energies, en partenariat avec Eurovia, accompagne les constructeurs automobiles qui souhaitent développer des stations de recharge ultra rapide sur le réseau de concession de VINCI Autoroutes, depuis les études jusqu’à la maintenance en passant par la maîtrise d’oeuvre et la construction. Une expertise qui dessine la station service du futur, équipée de bornes HPC (high power charge) de 350 kW capables de recharger une voiture électrique en seulement 20 minutes.
Tandis que l’autonomie des véhicules électriques se rapproche progressivement de celle des voitures à essence, l’offre d’Easy Charge répond aux besoins des constructeurs comme Ionity, coentreprise rassemblant notamment BMW, Mercedes-Benz et Ford, engagés pour la création d’un réseau de bornes de recharge HPC. Deux stations de la marque ont été déployées autour d’Angers et de Tours sur les aires du réseau, et 30 autres sont prévues pour l’année 2019. Il n’y aura bientôt plus de raison de ne pas se déplacer en voiture électrique !
La numérisation des environnements, première pierre de la transformation numérique de la construction
Petite révolution dans le domaine de la construction, le BIM ne se limite pas au seul bâtiment ; ce sont toutes les infrastructures qui voient leur exploitation facilitée par leur numérisation. “Ce jumeau numérique favorise l’exploitation par le concessionnaire en permettant la réalisation de coupes géographiques, ou l’extraction de zones en 3D de manière extrêmement précise : chaque mesure prise est exacte à 2,5cm” affirme Thomas Nallet, responsable d’exploitation chez Sixense Mapping, société du groupe Sixense de VINCI Construction spécialisée dans la numérisation et le traitement de données.
Tous les moyens sont bons pour numériser les infrastructures: par drone, hélicoptère, voiture voire sac à dos, en recourant à l’image ou au Lidar (la télédétection par laser) pour mieux s’adapter à la multiplicité des terrains. Différents capteurs statiques et dynamiques sont ainsi combinés pour numériser précisément les 2 400km d’égouts de la capitale. Cette exploration de deux ans, réalisée par un groupement de deux sociétés du groupe VINCI, SIXENSE Perazio et Campenon Bernard Régions, aboutira à la réalisation d’un jumeau numérique du réseau permettant une visite virtuelle et ainsi la réduction des interventions humaines.
L’exosquelette comme nouvelle outil pour améliorer les conditions de travail des opérateurs
Les exosquelettes offrent des réponses à certains enjeux de sécurité et de pénibilité de certaines tâches réalisées sur les chantiers. Avec Exopush, RB 3D assiste les ouvriers en charge de certaines opérations de pose de revêtement au sol en démultipliant leurs forces par 5 ! En diminuant l’effort, l’outil permet à l’ouvrier de se redresser et d’adopter une posture dite atraumatique.
Fruit de cinq ans de R&D et d’un investissement d’un million d’euros, l’exosquelette fonctionne grâce à une batterie de 48 volts qui alimente un moteur électrique. Des capteurs de force situés sur le manche envoient des informations au pupitre de commande permettant de quintupler instantanément la force du travailleur, sans décalage entre la poussée et l’activation de la machine. Pour que l’outil soulage durablement les ouvriers dans leurs tâches, il faudra toutefois passer par une phase de pédagogie auprès des équipes sur les chantiers. “Nous ne pouvons pas arriver sur le chantier et imposer l’Exopush à des opérateurs qui ont des habitudes et des repères solidement ancrés depuis plusieurs années” rappelle Hervé Meunier, responsable commercial France. Les deux exemplaires acquis par Eurovia devront être assortis de démonstrations pour accompagner les opérateurs dans les évolutions de leurs métiers.
Des assistants robots pour des chantiers plus efficaces
Dans des travaux à risque ou des opérations répétitives, les robots pourraient bien assister les ouvriers pour sécuriser les chantiers et réduire leur temps de mise en oeuvre. La manutention des déchets sur un chantier de curage peut être particulièrement pénible et chronophage. Le service R&D de Neom, filiale de VINCI Construction France spécialisée dans le curage, le désamiantage, la démolition et le déplombage, a robotisé ce processus avec un robot-chenille capable de suivre un opérateur ou de réaliser seul les trajets nécessaires à l’évacuation des débris. Le prototype a été testé sur le chantier du futur siège de BNP Paribas, boulevard des Italiens, où il a permis l’évacuation de 1000 tonnes de déchets.
“Le risque amiante a également rendu l’automatisation d’autant plus pertinente et nécessaire” rappelle François Tesseire, ingénieur R&D chez Neom. La cellule R&D a ainsi développé des robots capables d’assurer des opérations de désamiantage sans l’intervention d’un opérateur, comme ce robot de sablage des coques de sous-marin employés pour enlever les produits amiantés. Ce premier prototype sera expérimenté dès janvier sur un chantier de désamiantage de sous-marin.
En finir avec le verglas grâce aux routes chauffées
Les infrastructures se parent désormais de fonctions inédites. La technologie Power Road, développée par Eurovia avec CEA Tech, capte l’énergie des rayons solaires pour les transmettre ensuite aux infrastructures environnantes. Le dispositif permettrait ainsi le déverglaçage des voies pendant les épisodes de gel, ou l’apport d’une chaleur de fond aux bâtiments publics voisins (piscines, bureaux ou éco-quartiers). En été, la captation de chaleur réduirait la température de la chaussée, et limiterait les effets d’îlots de chaleur.
Pour en apprendre plus sur cette technologie, découvrez notre article sur les routes du futur.