1/ La ville servicielle
Sauter dans le métro, continuer à vélo puis repartir en voiture partagée. Le lendemain, concevoir et imprimer un objet dans un lab. Enchaîner par une réunion de travail dans un espace de coworking. Le tout avec un seul abonnement, une seule interface, au meilleur prix à tout instant, et avec l’aide bienveillante d’une IA anticipant retards, incidents ou opportunités… Voici la ville transformée en service. Les infrastructures (IoT, IA, véhicules électriques) sont là pour assister le quotidien, tandis que les métiers (opérateurs et autorités de transports, start-ups, constructeurs) poursuivent leur mutation en accéléré.
2/ La ville optimisée
Corollaire de la ville servicielle, la ville s’optimise. En ouverture du festival Building Beyond, l’architecte italien du MIT Carlo Ratti avait présenté son Minimum Fleet Network, montrant qu’on pouvait réduire de 40% la flotte de taxis new-yorkais tout en garantissant le même niveau de service. La domotique 3.0, associant relevés des capteurs, algorithmes prédictifs et intelligences artificielles, optimise la gestion et la consommation énergétique des bâtiments. Dans certains quartiers, les habitants partagent des pièces de vie ou des équipements selon le principe du co-housing, optimisant ainsi les mètres carrés sans avoir nécessairement recours à la technologie.
3/ La ville-tour
Le succès des tours auprès des architectes ne se dément pas, année après année. Mais elles sont désormais bien souvent autosuffisantes en énergie, accueillent de véritables écosystèmes végétaux, abritent logements, bureaux, hôtels, crèches…
4/ Les villes souterraines
Les tunnels ont mauvaise presse. Mais s’ils sont d’emblée pensés comme des lieux de vie, les sous-sols peuvent se transformer en alliés indispensables de la surface, comme le sont les racines pour l’arbre, reliant des quartiers, abritant des commerces…
5/ La ville-éponge
Des bassins, des réservoirs, des lacs artificiels, des rivières revenant à la vue de tous après des décennies masquées par une couverture de béton : les espaces aquatiques ont la cote. Ils ont le double avantage d’apporter fraîcheur et agrément, et d’être capables d’absorber des précipitations extrêmes à l’avenir.
6/ Les villes flottantes
Le changement climatique menace les côtes d’érosion accélérée et de submersion ? Qu’à cela ne tienne ! De nombreux projets de villes flottantes, certains on ne peut plus élaborés, ont récemment vu le jour… sur le papier. Dubaï, à quelques pas de sa côte, a pris les devants en réalisant de nombreuses îles artificielles.
7/ Le village sur la lune
Aller sur Mars ? Peut-être. Mais apprendre à vivre très loin de la Terre pourrait commencer par établir une base permanente sur la Lune, qui pourrait d’ailleurs servir de relais pour un voyage vers Mars. L’ESA, notamment, défend cette idée, et ses ingénieurs y travaillent. Se dessinent sur le plan des coupoles gonflables recouvertes de régolithe, des structures de survie durables en milieu extrême, et qui pourraient inspirer des constructions terrestres là où s’étendent les déserts.
8/ Les villes rétrécissantes
A Baltimore ou Detroit aux Etats-Unis, la ville perd du terrain. Une réalité urbaine visible là où l’économie, à bout de souffle, fait se vider des quartiers entiers. Dans ces villes rétrécissantes, des « robins des bois » modernes réinvestissent les friches et inventent de nouvelles manières de faire la ville.